Journée DMLA 2016 et Interview du Pr Girard

Journée DMLA 2016 et Interview du Pr Girard

En France, près de 1,5 million de personnes sont atteintes de DMLA, avec 3 mille nouveaux cas dépistés chaque année. Cette maladie est la première cause de cécité pour les personnes de 50 ans et plus dans les pays industrialisés. Les personnes de plus de 50 ans présentent un risque d’1% d’avoir une DMLA, ce chiffre augmente rapidement avec l’âge :

  •  10 à 12% de 55 à 65 ans
  • 15 à 20% de 65 à 75 ans
  • 25% à 30% après 75 ans

À l’occasion des 10émes journées nationales d’information et de dépistage de la DMLA, du 27 au 01 juillet 2016, le service du Pr Girard organise une journée de dépistage gratuit le jeudi 30 juin 2016 de 9h à 15h00.

Les plus de 50ans sont conviés à un parcours de santé ophtalmologique visant à les informer et à dépister la DMLA au 2éme étage, bâtiment Gabriel de l’Hôpital Tenon, service d’Ophtalmologie.  Rencontre avec le Pr Girard pour comprendre qu’est-ce que la DMLA, ses causes, les traitements possibles…

Qu’est ce que la DMLA ?

La dégénérescence  maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie qui affecte la rétine et qui peut, en l’absence de traitement conduire à une perte rapide de la vue. La DMLA est la conséquence d’une dégénérescence des photorécepteurs de la partie centrale de la rétine appelée macula qui conduit à une perte de la vision centrale tout en laissant intacte la vision périphérique. La DMLA est due à l’accumulation de dépôts lipidiques sous la membrane de Bruch, responsable d’une mauvaise oxygénation de la rétine. Cette maladie touche particulièrement les sujets de 60ans et plus.

Existe-t-il différentes formes de DMLA ?

Il existe en effet deux formes de DMLA :

Tout d’abord la DMLA atrophique, la plus fréquente dite « sèche » qui se caractérise par  la disparition de photorécepteurs au milieu de l’aire maculaire. Le dépôt de dégradation du matériel lipidique et la mauvaise oxygénation de la rétine entraînent une atrophie de la rétine et provoquent cette première forme de DMLA.Il n’y a pas de traitement curatif actuellement, même si de nombreux travaux de recherche sont en cours.

Il existe une seconde forme de DMLA : la DMLA humide, cette dernière représente environ 20% des DMLA. Elle correspond à l’apparition de néovaisseaux choroïdiens qui sont soit sous-épithéliaux (c’est-à-dire qu’ils se développent sous l’épithélium pigmentaire), ils sont alors dits ‘occultes’. Soit sus-épithéliaux, ils sont alors dits ‘visibles’ .

L’évolution de la maladie est plus rapide dans les pathologies de DMLA exsudatives ou humides. Dépistée tôt, elle peut bénéficier de traitements anti-angiogéniques (anti-VEGF), intraoculaires, injectés dans le vitré (IVT : injection intravitréenne)mensuellement au début, puis à une fréquence dépendant de l’évolution de la maladie.

Quels sont les facteurs à risques ?

Certaines personnes sont-elles prédisposées à la maladie ?

Nous ne sommes pas tous égaux face à cette maladie, il existe une prédisposition familiale reconnue, différentes mutations génétiques ont été identifiées à l’origine de la DMLA.

Cette maladie est une maladie de surcharge de Lipofuscine dans les couches sous-rétiniennes et s’exprime au fur et à mesure de l’âge.

En effet 15% de la population atteinte à moins de 75ans contre 25 à 30% de personnes atteintes chez les plus de 75ans.

Certains facteurs sont potentiellement déclencheurs de la maladie :

Le mode de vie : tabagisme, l’obésité, la sédentarité, l’alimentation pauvre en fruits et vitamines.

Sur le plan ophtalmologique, des caractéristiques sont également des facteurs favorisants : l’hypermétropie, les yeux bleus.

Sur le plan général : l’hypertension, le cholestérol sont des facteurs à surveiller.

Quels sont les traitements possibles?

Il n’existe pas de traitement préventif ou curatif connu concernant la DMLA de forme atrophique dite sèche, cependant des précautions sont importantes telles que: limiter l’exposition au soleil par des verres protecteurs solaires, avoir  une alimentation saine et équilibrée (antioxydants), favoriser le pigment protecteur maculaire (Lutéine : Zeaxanthine), faire de l’exercice, arrêter le tabac…

En revanche, une DMLA « humide » exsudative déjà installée, requière une surveillance ophtalmologique régulière, la prise de compléments alimentaires, les injections intraoculaires d’anti-VEGF de façon régulière améliorent l’acuité visuelle puis stabilisent la maladie. La surveillance est clinique avec l’acuité visuelle et par des examens ophtalmologiques tel que l’OCT.

Des traitements curatifs de DMLA sont à l’étude :

Des progrès sont réalisés en laboratoire ou sur les animaux dans plusieurs directions. Ces recherches sont en cours d’évaluation et pourraient apporter d’ici une ou deux décennies un certain confort chez l’homme :

–  La pose d’implants électroniques dans la rétine ou le cortex cérébral commandés par une microcaméra ;

– L’utilisation de cellules souches pour régénérer le tissu rétinien ;

– La thérapie génique22.

Comment vit-on avec la DMLA au quotidien ?

La DMLA évoluée handicape beaucoup le patient par la réduction de son autonomie visuelle et la limitation de ses actions quotidiennes (lecture compliquée, conduite impossible…).Cette réduction visuelle peut parfois passer inaperçue, puisque l’œil non atteint compense la baisse de vision, d’où l’importance du dépistage.

Existe-t-il différentes formes de DMLA ?

Il existe en effet deux formes de DMLA :

Tout d’abord la DMLA atrophique, la plus fréquente dite « sèche » qui se caractérise par  la disparition de photorécepteurs au milieu de l’aire maculaire. Le dépôt de dégradation du matériel lipidique et la mauvaise oxygénation de la rétine entraînent une atrophie de la rétine et provoquent cette première forme de DMLA.Il n’y a pas de traitement curatif actuellement, même si de nombreux travaux de recherche sont en cours.

Il existe une seconde forme de DMLA : la DMLA humide, cette dernière représente environ 20% des DMLA. Elle correspond à l’apparition de néovaisseaux choroïdiens qui sont soit sous-épithéliaux (c’est-à-dire qu’ils se développent sous l’épithélium pigmentaire), ils sont alors dits ‘occultes’. Soit sus-épithéliaux, ils sont alors dits ‘visibles’ .

L’évolution de la maladie est plus rapide dans les pathologies de DMLA exsudatives ou humides. Dépistée tôt, elle peut bénéficier de traitements anti-angiogéniques (anti-VEGF), intraoculaires, injectés dans le vitré (IVT : injection intravitréenne)mensuellement au début, puis à une fréquence dépendant de l’évolution de la maladie.

Quels sont les facteurs à risques ?

Certaines personnes sont-elles prédisposées à la maladie ?

Nous ne sommes pas tous égaux face à cette maladie, il existe une prédisposition familiale reconnue, différentes mutations génétiques ont été identifiées à l’origine de la DMLA.

Cette maladie est une maladie de surcharge de Lipofuscine dans les couches sous-rétiniennes et s’exprime au fur et à mesure de l’âge.

En effet 15% de la population atteinte à moins de 75ans contre 25 à 30% de personnes atteintes chez les plus de 75ans.

Certains facteurs sont potentiellement déclencheurs de la maladie :

Le mode de vie : tabagisme, l’obésité, la sédentarité, l’alimentation pauvre en fruits et vitamines.

Sur le plan ophtalmologique, des caractéristiques sont également des facteurs favorisants : l’hypermétropie, les yeux bleus.

Sur le plan général : l’hypertension, le cholestérol sont des facteurs à surveiller.

Quels sont les traitements possibles?

« Il n’existe pas de traitement préventif ou curatif connu concernant la DMLA de forme atrophique dite sèche, cependant des précautions sont importantes telles que: limiter l’exposition au soleil par des verres protecteurs solaires, avoir  une alimentation saine et équilibrée (antioxydants), favoriser le pigment protecteur maculaire (Lutéine : Zeaxanthine), faire de l’exercice, arrêter le tabac… En revanche, une DMLA « humide » exsudative déjà installée, requière une surveillance ophtalmologique régulière, la prise de compléments alimentaires, les injections intraoculaires d’anti-VEGF de façon régulière améliorent l’acuité visuelle puis stabilisent la maladie. La surveillance est clinique avec l’acuité visuelle et par des examens ophtalmologiques tel que l’OCT.

Des traitements curatifs de DMLA sont à l’étude :

Des progrès sont réalisés en laboratoire ou sur les animaux dans plusieurs directions. Ces recherches sont en cours d’évaluation et pourraient apporter d’ici une ou deux décennies un certain confort chez l’homme :

–  La pose d’implants électroniques dans la rétine ou le cortex cérébral commandés par une microcaméra ;

– L’utilisation de cellules souches pour régénérer le tissu rétinien ;

– La thérapie génique22.

Comment vit-on avec la DMLA au quotidien ?

La DMLA évoluée handicape beaucoup le patient par la réduction de son autonomie visuelle et la limitation de ses actions quotidiennes (lecture compliquée, conduite impossible…).Cette réduction visuelle peut parfois passer inaperçue, puisque l’œil non atteint compense la baisse de vision, d’où l’importance du dépistage.

Comment les patients sont-ils prient en charge à l’hôpital Tenon ?

Les patients sont accueillis à l’hôpital toute l’année par une équipe professionnelle composée des Dr Akar, Dr Chouard, Dr Krika, Dr Meftah, Dr Sahbatou et Dr Sellam, médecins assurant les consultations ; des orthoptistes et infirmiers qui aident au bon déroulement des consultations (Acuité-visuelle, OCT, Angiographie).

Quel est le programme de la Journée de dépistage DMLA à Tenon ?

Les visiteurs pourront se faire dépister et avoir un examen approfondit du fond de l’œil s’ils en ont besoin. Bien sûr les ophtalmologistes et notre équipe de soignants seront présents afin de répondre aux questions de tous.

+ d’information sur la DMLA, les consultations se font à l’hôpital Tenon dans le Service Ophtalmologie