Tenon le vendredi 29 juin 2018.

La première rencontre a réuni 11 patients âgés de 32 à 83 ans du service suivis en consultation de surveillance après cancer. Ils  ont été recrutés par l’équipe médicale et paramédicale  et l’association partenaire du service le Fight Club Cancer. Le café du  rétablissement était animé par Catherine Tourette-Turgis , inventrice du concept ,expert en counseling  et accompagnement des malades , fondatrice de l’université des patients, Lennize Pereira-Paulo praticienne et formatrice en counseling de Comment Dire  et Guillaume Lionet de l’association le Fight Club et diplômé  du DU mission accompagnement du parcours patient en cancérologie de Sorbonne Université , université des patients . Les participants ont été invités à travailler sur les six dimensions de leur parcours de rétablissement et sur des outils   de score de rétablissement  . Ils ont exploré au delà de la dimension médicale les  dimensions à reconstruire, à renforcer dans ce moment particulier de la fin des traitements. Comme l’a rappelé Catherine Tourette-Turgis, « il ne suffit pas d’être déclaré en rémission ou guéri médicalement pour être rétabli « Les participants ont exposé chacun à leur tour les dimensions qui leur avaient servi de pilier pendant les traitements de manière à pouvoir faire face  . Ils ont découvert grâce aux échanges que souvent pendant les traitements on laisse de côté des pans entiers de sa vie qu’il faut remobiliser à la fin des traitements notamment  la dimension professionnelle ou la dimension sociale.Ils ont souligné à quel point il est difficile de savoir quel est le moment optimal pour   reprendre le travail .

Ils ont aussi découvert à quel point la dimension existentielle était une dimension qui émergeait toute seule et bouleversait les autres dimensions de la vie qui faisait qu’on  » n’est plus jamais comme avant « .  L’après cancer et le rétablissement représentent  un défi et un travail intensif à conduire par les personnes qui se sentent souvent seules après la fin intensive des traitements. Le chef de service est venu passer un moment à l’atelier  ainsi qu’Estelle l’infirmière coordonnatrice. Les participants sont repartis avec du travail à faire à la maison sur les dimensions du rétablissement prioritaires à  renforcer  selon  eux et aussi les dimensions à  désinvestir un peu pour se consacrer à d’autres choses.Le café du  rétablissement reprendra en septembre prochain à raison d’un cycle de 8 rencontres de 3 heures sur quatre à  six mois . Comme l’ont exprimé plusieurs participants cet atelier  » correspond exactement à ce que j’attendais  »